La fois où j’ai cru mourir

Vous pouvez écouter le récit complet de « La fois où j’ai cru mourir » sur le premier podcast secret exclusif de La douce école.

Bonjour belles âmes,  

J’espère que le printemps vous réchauffe le cœur autant qu’à moi. Nous sommes enfin dans mon mois préféré de l’année, hourra! Mai, au Québec, ce sont généralement des températures parfaites (16-18 degrés, c’est mon idéal), le soleil revient, les fleurs poussent, les bourgeons éclosent… Le bonheur! Et cette année, en plus, mon nouveau livre arrive. Je vous en parlerai de long en large la semaine prochaine :) 

Mais aujourd’hui, je veux vous parler d’un sujet un peu surprenant : la paix face à la mort.  

Voyez-vous, l’été dernier, j’ai vraiment cru mourir. Ce qui m’a totalement surprise de cet épisode c’est la paix intérieure que j’ai ressentie à cette occasion. Lorsque j’en parlais à une amie, elle m’a suggéré d’en faire une infolettre.  

Vous pouvez écouter le récit complet de « La fois où j’ai cru mourir » sur le premier podcast secret exclusif de La douce école. J’y raconte ce qui s’est réellement passé. 

Lorsque j’ai eu mon diagnostic de maladie, j’étais très loin d’être en paix en pensant à ma mortalité. Au contraire, elle m’enrageait. À l’époque, pendant quelques semaines, on m’avait donné un pronostic de trois ans d’espérance de vie. La paix intérieure était alors complètement à l’opposé du tourbillon d’émotions que je vivais. J’alternais principalement entre la colère et la détresse. Le diagnostic, et donc, le pronostic, a ensuite changé pour quelque chose de moins déchirant. J’ai tranquillement appris à être en paix avec tout ça. Qu’est-ce qui m’a aidée ? 

L’absence de regrets 

Cultiver une vie sans regrets (autant que possible) est un très gros morceau, qui m’a demandé plusieurs ajustements dans ma façon de vivre. J’avais, par le passé, été bouleversée à maintes reprises par des témoignages de gens qui, sur leur lit de mort, partageaient leurs regrets. L’impact de leurs témoignages ne durait toutefois pas au-delà de quelques jours, voire quelques heures.  

Être confrontée à ma propre mort, au début de la maladie, a tout fait basculer. Pour la première fois, je réalisais, à la dure, que la vie était fragile, très fragile. Non seulement, je n’étais pas invincible, mais en plus, la vie pouvait s’arrêter beaucoup plus tôt que prévu. Cette constatation m’a fait me questionner… Et si ça s’arrêtait, serais-je en paix? Serais-je satisfaite de mes choix et priorités? Ce sont les questions que je vous invite à vous poser dès aujourd’hui, si vous en avez l’espace.  

À l’époque, ma réponse était « pas du tout ». Le travail prenait beaucoup de place, j’étais stressée, fâchée, amère… Tristes constatations. Mais bonne nouvelle : ça pouvait changer.  

J’ai revu mes priorités. J’ai utilisé mon temps différemment. J’ai lâché prise sur beaucoup de choses pour me concentrer sur ce qui est important pour moi : ma fille, prendre soin de moi, mes proches, la douceur au quotidien et l’écriture. Je sais que ces changements m’ont permis de faire face à la mort avec sérénité.  

Je raconte ce face-à-face avec ma finalité dans le podcast secret de La douce école. Vous y apprendrez ce qui s’est passé, les réflexions qui m’ont traversée et comment je me suis sentie.  

La préparation

Ce point est peut-être plus « aride », mais non-négligeable. J’ai ressenti encore plus de paix quand j’ai mis mes affaires en ordre. Avant de partir au Mexique pour ma greffe, même si les risques étaient minimes, je voulais absolument refaire mon testament et m’assurer que ma fille serait le mieux possible advenant mon départ. Il n’y avait aucun notaire accessible près de chez moi. Si vous saviez la quantité de services, commerces et restaurants qui ne sont pas accessibles! Je commençais à me dire que le projet n’aurait pas lieu avant mon départ quand une belle série de coïncidences m’ont menée à Me Joanie Lalonde-Piecharski, une notaire engagée se spécialisant dans l’accompagnement des familles avec enfants différents (dans mon cas, c’est moi la maman différente). Elle m’a tellement aidée. Elle est hyper bienveillante et elle a pu tout faire à distance, puisque sa clientèle comprend beaucoup de gens, comme moi, pour qui les déplacements sont difficiles. Elle a pensé à tout pour ma situation particulière et non-conventionnelle. Ça m’a fait du bien d’être avec quelqu’un qui comprend mes handicaps. 

Si vous êtes parents d’un enfant différent, je vous recommande chaleureusement ses services. Elle a grandement contribué à mon apaisement. Vous trouverez toutes les informations sur son site web.

La foi

J’en parlais dans mon dernier podcast, mon rapport à la mort a beaucoup changé en devenant chrétienne. C’est probablement semblable avec d’autres religions, mais quel apaisement de me dire que la mort n’est plus une finalité. C’est maintenant l’entrée vers ma vie éternelle, un grand party d’amour infini, pour toujours, avec mon Dieu et plein de gens que j’aime, youppi!

Vivre avec amour

Je crois que l’amour est l’antidote aux regrets. Une vie remplie d’amour, donné et reçu, apaise beaucoup la vie et la fin de vie. On ne pourra jamais regretter d’avoir aimé nos enfants, notre conjoint(e), nos proches, les gens de notre communauté, etc. Il ne peut pas y avoir trop d’amour. Vous ne voudriez surtout pas arriver sur votre lit de mort et être frappé d’une profonde déception : « J’aurais dû montrer davantage mon amour. J’aurais dû aimer sans réserve. »  

La solution est simple : AIMEZ! Quand je dis à ma fille que je l’aime et qu’elle me répond en souriant, les yeux au ciel « mais oui maman, je le sais! », pour moi, c’est mission accomplie. Je veux qu’elle le sache et qu’elle n’en doute jamais.

Vivre en présence

L’autre antidote aux regrets est de vivre dans le moment présent. Cela nous oblige à ressentir, expérimenter et profiter, à vivre pleinement, quoi. L’amour, la joie, le contentement sont uniquement possible dans le présent. Pour les ressentir davantage, il faut se tenir loin des pièges du passé et du futur. 

Vivre en présence est un gros sujet que je veux continuer d’approfondir sous divers angles. Il faut notamment apprendre à repérer les ennemis de la présence et à s’en débarrasser. Un des plus évidents? Les écrans. Je vous prépare une infolettre là-dessus bientôt, promis.  

En attendant, je partage avec vous tout ce qui s’est passé au Mexique l’été passé, sur mon supposé lit de mort — j’étais certaine de mourir, alors qu’il n’y avait pas de réel danger — et d’être étonnamment en paix avec ma mort.  

Pour m’entendre raconter cette histoire, c’est dans le podcast secret de La douce école. 

Vous savez tout ce qui m’a permis d’atteindre cet ultime lâcher-prise dans l’espoir que cela nourrisse vos réflexions et, au besoin, vos changements.  

On se retrouve dans une semaine pour que je vous présente mon nouveau livre. J’ai très hâte! 

Passez un merveilleux week-end,  

Josée-Anne xx