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Quand « c’est pas grave » prend tout son sens
Est-ce vraiment grave ?
Bonjour belles âmes,
Quel plaisir de vous retrouver après une petite pause forcée. Un simple rhume m’a clouée au lit pendant plus de deux semaines. Je reprends aujourd’hui en douceur, délestée du poids, auto-imposé, de trouver les solutions à certains problèmes apparus récemment. Pendant un moment, j’ai eu beaucoup de difficulté à lâcher-prise… Moi aussi, je continue d’apprendre dans ce domaine! Cette nouvelle pression m’a temporairement fait perdre de vue ce qui est supposé être une priorité : ma guérison.
Je vous le partage aujourd’hui parce que la paix intérieure est revenue. Je me dis que, peut-être, d’une façon ou d’une autre, cela pourra vous aider. Alors voilà, après la monoparentalité, la maladie et les handicaps… la précarité a fait une entrée fracassante dans ma vie.
J’aurais dû le voir venir. Plus d’un an sans revenu, ça gobe les économies, je vous le dis. Mais j’avais (trop) confiance en mes capacités et mon retour au travail. J’ai conservé le même rythme de vie, me disant que tout rentrerait bientôt dans l’ordre. Eh non! J’ai été prise de court quand ce fût loin d’être le cas. Et là, les choses ont rapidement dégringolé et dans l’inconfort.
Ma réaction immédiate? Zéro lâcher-prise. Je me suis mis tout le poids sur les épaules pour trouver des solutions, idéalement instantanées. J’obsédais complètement : je ne pensais qu’à ça, ne parlais que de ça. J’avais un outil budgétaire qui calculait en permanence dans ma tête. Si on déménage là ou là, si j’annule tel ou tel service, si, si, si… J’étais épuisée et stressée. J’ai donc attrapé le premier virus que Clara a ramené à la maison.
Ce qui n’a pas aidé, comme je le mentionnais plus haut, c’est l’absence de lâcher-prise. J’ai lâché prise sur tellement de choses dans ma vie… Là, c’était la goutte de trop. Je refusais. Je voulais que tout soit réglé sur-le-champ. Mais à un moment donné, je n’ai pas eu le choix. J’ai versé beaucoup de larmes, je me suis fait une belle fête d’apitoiement (pity party).
Puis, le banal rhume est arrivé. Pendant plus de deux semaines, je n’ai RIEN pu faire. Quand mon corps combat quelque chose, je deviens très faible et ma vue baisse. Pas d’ordinateur ou de téléphone. Seulement du repos, de la prière et quelques livres audio. Pendant ces moments, rien dans ma situation n’a concrètement changé… Et pourtant.
Le changement intérieur, lui, est immense.
Le recul m’a amené le précieux lâcher-prise, en plus de la dédramatisation et de la gratitude. J’ai alors beaucoup cheminé.
J’ai repris conscience de la chance que j’ai : j’ai un toit sur la tête, on a suffisamment d’aide pour manger à notre faim, on vit dans une zone sans conflit armé ni catastrophe naturelle. Ma fille et moi sommes ensemble, bien entourées, aimées et ne manquons de rien. Mon corps peut faire beaucoup moins qu’avant, mais il me permet encore de faire certaines choses. Je peux marcher avec aide, je respire, j’entends, je parle, j’ai toute ma tête… c’est énorme!
J’ai lâché prise sur plusieurs choses qui me semblaient impossibles il n’y a pas longtemps. S’il faut (encore!) déménager pour apaiser davantage ma vie, ce n’est pas grave. Si on a le privilège de pouvoir rester dans notre petite maison adorée, tant mieux. Mais je ne veux plus me prendre la tête. J’ai le Seigneur, ma fille, des miettes de santé, des gens qu’on aime et qui nous aiment… J’ai l’essentiel et beaucoup de chance. Le reste n’est pas si grave en fait. Il peut être inconfortable, certes, mais il n’a pas besoin de prendre toute la place. J’ai relégué au second plan toute l’inquiétude des derniers temps.
Ce qui prend toute la place : ma fille, la prière, la guérison, le repos, la gratitude. Je me suis rappelée que dans tout ce que je vis, il n’y a rien de grave. Irritant, inquiétant, fatigant, oui. Mais grave? Non. Je ne me rendrai pas malade pour ça. Oh que non. J’ai tant de raisons d’éprouver de la gratitude. Je ne veux pas les perdre de vue. J’ai confiance. Même si ça ne va pas, ça ira.
Aujourd’hui, je vous laisse donc avec cette question : que traitez-vous comme si c’était grave, alors que ça ne l’est pas réellement ?
Pour vous aider, voici la définition du mot grave : « Qui met en danger la vie de quelqu’un, qui est critique, dramatique » (Larousse)
Avez-vous remplacé stressant, fâchant ou imprévu par grave? Il est tout de même rare qu’on vive une situation réellement grave. Moi, en tout cas, j’ai la chance de ne pas en vivre.
Si c’est votre cas, mes prières et pensées vous accompagnent, tenez bon.
Avec amour,
Josée-Anne xx
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